Par miracle, les condensateurs au papier et les blocs de condensateurs sont restés "correctement capacitifs" et seuls les condensateurs de filtrage (valeurs faibles de 2 à 8µF en correspondance avec le courant redressé) ont été remplacés : afin de conserver le côté historique de l'objet, les condensateurs neufs sont intégrés dans leur habillage plus ancien.
Le filtrage après redressement est assuré par une énorme self d'environ 15 Henry (digne d'un filtrage d'ampli HIFI à tubes de haut de gamme) dont le volume est équivalent à celui du transformateur d'alimentation !
La liaison BF entre la triode et la lampe finale s'effectue par transformateur afin d'avoir le maximum d'excursion en attaque de grille.
La sortie de puissance sur haut-parleur de forte impédance (2000 Ohms) s'effectue via une prise "jack" femelle au diamètre de 6mm au lieu des 6,35mm actuels. L'épaisseur de matière est suffisante pour permettre un léger réalésage et assurer l'insertion d'un jack moderne de 6.35mm. Sur cette sortie sera branchée un des premiers haut-parleurs électrodynamiques de l'époque avec une membrane papier de 25cm : un diffuseur Philips de 1928.
La sensibilité de ce poste est bonne (Grandes Ondes et Petites Ondes), même avec une simple antenne de 2 mètres. La sélectivité est par contre déplorable mais sans conséquence vu le peu d'émetteurs permanents à cette époque : nous sommes loin de l'encombrement de la bande FM !...
La qualité sonore est celle de la bande passante téléphonique avec un centrage sur le médium (1KHz) pour assurer une intelligibilité suffisante malgré la faible puissance acoustique.
Une véritable renaissance fonctionnelle pour cette T.S.F qui fête ses 80 ans avec seulement 2 composants changés ! Tout le reste est d'origine ... Quid de nos électroniques consommables d'aujourd'hui dans 80 ans ???