Disques : NOTRE SELECTION

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We could be lovers

En tout honneur, nous ne pouvions que commencer avec la belle australienne, qui à l'instar d'une certaine Diana Krall, nous plonge dans son univers pianistique et vocal, avec ce CD enregistré chez le non moins célèbre label Impulse!
Non, ce n'est pas une copie de la blonde canadienne, mais bien un album à part entière où les rythmes swing et jazzy alternent brillamment avec les compositions personnelles de l'artiste.
Et quel talent !
Cet album se termine avec le "Moon River" de Mancini, où la dynamique de la chanteuse des précédents morceaux fait place à une sensualité débordante, avec Hugh Stuckey, magnifique à la guitare solo.
Enregistré à New York en 2014, on aurait cependant souhaité un peu plus de chaleur sur la voix (bas médium) et des basses un peu plus profondes, avec une première octave plus présente qui aurait donné de l'assise à sa juste valeur.
Mais l'ensemble reste parfaitement réaliste, quels que soient les accompagnants (sax, vibraphone, trompette) et ne sombre pas dans une mise en avant excessive des pupitres solos.
Avec des prises et un mixage un peu inégaux, ce CD n'en demeure pas moins au-dessus de la moyenne des masterings, avec un plaisir d'écoute indéniable.



Ballads for Audiophiles

Tout est dans le titre !
Fonè nous a toujours habitué à des prises musicales d'exception, et c'est encore Giulio Cesare Ricci qui présidait lui-même aux démonstrations au salon Hi-End 2017 à Munich chez MBL ...
Le quatuor, avec Scott Hamilton au sax, nous "ballade" effectivement et on se laisse pleinement porter par ces quelques grands classiques, mais revisités, puisque le mot est à la mode, avec un soutien de taille : celui des micros à tubes Neumann U47 (1947) et M49 (1949).
On se trouve immédiatement placé dans l'ambiance du quatuor, du lieu d'enregistrement, avec un réalisme surprenant sur les timbres, tout en conservant la rapidité des attaques, le délié des accords de la contrebasse, la chaleur du sax et la matière des cymbales.
Un CD que tout audiophile se doit de posséder, non seulement pour la qualité totale de l'enregistrement et du mastering, mais aussi bien sûr pour la qualité musicale de l'interprétation !



The Chopin album

Publié chez Ondine, la firme d'Helsinki nous gratifie avec ce CD de nouvelles et fabuleuses interprétations de Chopin, avec le pianiste hongrois Gergely Bogànyi.
La fougue du jeune pianiste est bien là et l'on passe admirablement des ballades, nocturnes, sonates, valses aux études, avec une présence pianistique d'exception où la main gauche ne fait jamais défaut.
L'enregistrement est magnifique de dynamique sur les attaques, et le phrasé du piano est parfaitement respecté, avec les effets de la table d'harmonie et les délicates vibrations qui nous accompagnent sur les extinctions de notes.
Ce CD est un test imparable pour la lecture et la conversion numériques, car si les extinctions de notes n'arrivent pas jusqu'à vos oreilles, il reste encore un peu de travail dans la composition de votre système Haute-Fidélité...
De même, le piano ne doit jamais être sourd sur les passages pianissimi et doit se situer physiquement dans le lieu d'enregistrement, avec une réverbération à sa juste mesure.
Un disque de toute beauté, à faire rêver, bien avant le marchand de sable ...



Hotels and dreamers

On ne présente plus Stockfish Records, le label allemand par excellence, qui place au plus haut niveau les qualités d'enregistrement et de mastering.
Allan Taylor nous entraîne ici dans une pop américaine emprunte d'un long parcours, centré sur sa guitare et sa voix, un parcours de rêves musicaux pour audiophile tant la qualité musicale se mêle au summum de la technique numérique.
La voix chaude d'Allan Taylor est ici parfaitement retranscrite, dans une belle profondeur et un bas médium qui ne fait que nous charmer au fil des morceaux, ballade nostalgique sur des éléments de vie.
Mais attention, ce CD ne pourra pas s'écouter sur des enceintes de bibliothèque ou d'autres enceintes de monitoring compactes : toute la valeur de l'assise de la basse sera alors perdue et le 30 Hz de la cinquième corde sera loin d'âtre atteint, sans compter la présence du haut grave, indispensable à ce type d'écoute.
Les lois de l'acoustique prennent ici toute leur importance et la netteté des écarts sur le spectre audio doit être parfaitement reproduite, sans intermodulation à l'écoute.



The Roger Kellaway Trio - Heroes

Il est très difficile d'écrire et de décrire les sensations (fortes) en quelques mots de cet album, à l'instar d'Ahmad Jamal et son "Saturday Morning".
Dès les premières secondes du premier morceau (Killer Joe), l'acoustique et les vibrations du trio remplissent la pièce par leur dynamique de jeu et par la qualité ultime de la prise de son et du mastering.
Dans ce CD sublime, tout y est !
Depuis la profondeur de la basse de Dan Lutz, le délié des accords, le piqué et les harmoniques de la guitare de Bruce Forman.
Le piano de Roger Kellaway est divinement beau, une dynamique d'exception sur les frappes, sans distorsion à la prise ou à la compression, un piano dont les accords nous rapellent parfois (souvent) le jeu du grand Count Basie.
Il est donc très difficile de repasser à "autre chose", tant en termes musicaux qu'en termes de qualité technique d'enregistrement, après l'écoute de ce CD qui pourrait faire pâlir bien des aficionados du vinyle ...
Un CD absolu, à ne pas mettre en toutes les oreilles, avec un seuvrage nécessaire après écoute, tant nous touchons ici à la plus haute performance jazzistique et technique dans le domaine du numérique.

My Fair Lady And More Broadway Magic
Digital Surround Sound
Winnipeg Symphony Orchestra
Direction : Erich KUNZEL
CD Pro-Arte Records (1994)


1. My Fair Lady
2. Lady Be Good Overture
3. Annie Get Your Gun
4. Try to Remember (from the Fantastics)
5. Man of La Mancha
6. Waltz Suite
7. Guys and Dolls
8. Memory from "Cats"

Il ne nous est pas familier de vous présenter un CD enregistré en compatibilité "Surround", tant nous n'aimons pas les artifices (ni les artéfacts).
Mais cet enregistrement DDD est sublime, grâce notamment à Erich KUNZEL qui nous entraîne dans une légèreté bienvenue, voire bienveillante.
L'enregistrement est dénué de compression et fait appel à toute la plage dynamique du CD.
Il faudra donc pousser le niveau de votre système afin de capter tous les écarts de dynamique.

Il ne fait pas non plus appel à une prise multi-micros exubérante détruisant la phase et le positionnement des musiciens, qu'il faudra ensuite recréer artificiellement ! Ici la prise de son est très épurée - l'orchestre est pris d'assez loin pour satisfaire à l'homogénéité - et parfaitement servie par un master et un transfert d'une rare qualité.

Bien que cet enregistrement date de 1994, on ne retrouve pas ici les défauts de froideur et de réduction de la scène sonore, trop souvent présents sur les enregistrements d'aujourd'hui et ce malgré les progrès censés être accomplis en matière numérique.

En écoute purement stéréo, la phase est donc totalement respectée (plages 1,2,3).
Le positionnement des pupitres est indéniable et l'image s'étend également très en profondeur, signe d'un excellent comportement en phase absolue de toute la chaîne d'enregistrement.

Le raffinement est très perceptible jusqu'aux pizzicati des violons qui ne doivent absolument pas disparaître lors de l'écoute (plage 2: 1'31-2'14). Il s'agit ici d'un test implacable qui démontrera la transparence ou non de votre système d'écoute, depuis la qualité de lecture optique et des DACs, et sa finesse de reproduction des harmoniques élevées.
Les attaques rapides et successives des cordes doivent ainsi rester parfaitement discernables.

Toutes les plages sont orchestrées et dirigées avec brio, traduisant la vivacité des arrangements typiques des comédies musicales de Broadway.

En accompagnement de certains morceaux, la voix du baryton-basse Lewis Dale von Schlanbusch est très riche et présente, notamment sur le très connu " Memory " (plage 8).
Ce morceau vaut à lui seul un test impardonnable pour un système.
Avec le niveau grandissant des cloches en début de morceau, toutes les subtilités de la matière en résonance doivent apparaître.
Les forte doivent passer sans aucun tassement et le baryton se présenter de manière holographique au niveau de l'enceinte droite.
Ce morceau est à écouter à volume intense, sans pour autant faire apparaître de projections ou de duretés majeures sur tout le contenu fondamental et harmonique de la voix puissante du baryton.

Guys, what a magic recording !




Margaret WHITING : "Great Hits"
Enregistrement stéréo : 1959 (sauf 25 à 27)
Orchestres dirigés par Russell Garcia et Milt Rogers
SEPIA 1163 (UK)


Nous avons déjà évoqué le CD de Margaret Whiting "She did'nt say yes" : voir ci-après dans cette même rubrique.

Nous récidivons ici avec une sortie plus récente de 2011 et produite par la firme anglaise SEPIA.
Outre l'intérêt vocal de Margaret Whiting, l'ensemble des enregistrements originaux de 1959, réalisés sur les labels Verve et Decca, ont été ici traités par le système professionnel de restauration numérique CEDAR.

Le travail de traitement s'est effectué sur des fichiers 24 bit.
Il est absolument remarquable.

Comparé au disque cité plus haut, tous les problèmes liés à la bande magnétique et à sa conservation ont quasiment disparu.

On note immédiatement et techniquement que les "pop" gravés dans les enregistrements originaux sont intégralement conservés (plages 1 "It might as well be spring" et 6 "Baby, it's cold outside" avec Bill LEE), preuve d'une superbe maîtrise de mastering exempte de tout filtrage outrageux et superflus !

La qualité première ne réside donc pas dans l'élimination du souffle et des autres défauts, mais bel et bien dans la conservation de l'émotion musicale (plages 2 "A tree in the meadow" et 12 "My foolish heart") délivrée par cette chanteuse à la voix si caractéristique, qui oscille superbement entre Jazz vocal et Pop du meilleur niveau.

Rien n'est gommé : que ce soit au niveau de la précision des plans sonores ou timbres des différents instruments de l'orchestre.
Il existe une fluidité, une sensation d'aération, sans aucun "pincement" sur ce CD : il s'agit là d'une qualité rare, liée au travail de restauration et de mastérisation finale.

Sur la première partie du disque, l'orchestre est dirigé par l'excellent Russell Garcia avec sa touche inimitable de légèreté au niveau des arrangements, jamais envahissants par rapport à la lecture mélodique.
A partir de la plage 15, c'est Milt Rogers qui prend le relais, avec une rythmique moins jazzy et plus marquée "country", à la manière d'orchestrations typiques de ces mêmes années pour Roy Orbison ou Sonny James (plage 19 "The three bells - Little Jimmy Brown").

Nous retrouvons dans ce CD les qualités des prises de son "tous tubes" de l'âge d'or de la Stéréo, mais sans les défauts notables liés à une compression souvent maximaliste pour la gravure vinyle et à un support magnétique quelque peu saturé.

Un défaut générique que nous remarquons cependant sur des fichiers "haute définition" 24 bit - 96 KHz, voire 192 KHz : un certain manque de matière particulièrement sensible sur les instruments à cordes a contrario d'une amélioration de la définition sur les octaves et harmoniques supérieures.

Voici donc un CD fortement recommandé pour tester les conditions de reproduction de votre système sur des messages déjà complexes et valider la liberté musicale qu'il peut délivrer.




Morton GOULD - Blues in the Night
Morton GOULD & his Orchestra

Microphones : NEUMANN U-47 & M-49
Console de mixage : 3 voies "custom" RCA
Enregistrement analogique : AMPEX 300-3
Monitoring enceintes : RCA dual cone 15" : grave 38cm & médium-tweeter concentrique
Transfert digital : APOGEE UV22 Encoding
RCA LIVING STEREO - 1957 (remastering 1996)

Un album à faire tomber les enregistrements multi-micros avec petites capsules ...

Morton Gould nous inonde de ses arrangements orchestraux au sommet du raffinement sur ces standards du blues.

La prise de son de la quinzaine de musiciens, réalisée en 1957 par la RCA avec les micros NEUMANN au top de l'époque, est confondante de vérité.

Une prise "tous tubes", depuis les microphones jusqu'à l'enregistrement analogique sur magnétophone Ampex 3 pistes 1/2 pouce - 38 cm/s.
Une prise comparable en tous points à celles réalisées en ces débuts de la stéréo par MERCURY.
L'utilisation des microphones en modes "cardioïde" et "omnidirectionnel" procure une exceptionnelle présence et profondeur à l'ensemble orchestral.

Rien ne peut échapper aux moindres détails et bruits de la session d'enregistrement : depuis les premières mesures tapées sur l'estrade par le chef jusqu'au grincement de quelques chaises !
Tout est absolument reproduit, mais sans aucun côté chirurgical ou analytique.
Ces bruits d' "ambiance", caractéristiques du lieu d'enregistrement (Manhattan Center) font partie intégrante de la vie de chaque morceau et se fondent parfaitement dans le suivi mélodique, sans jamais dénaturer le contenu musical.

Bref tout est en place : aucune saturation et des timbres magnifiques si bien servis par le transfert final avec l'algorithme UV22 d'Apogee.
La dynamique n'est pas en reste et on explore totalement sur ce point la liberté laissée par le CD.
La compression est quasi absente. L'écoute est véritablement proche d'une bande master.

Les "Birth of the Blues" et "Limehouse Blues" prennent des accents multiples et un crescendo à couper le souffle.
Le "Deep Purple" est typique des arrangements de la fin des années 50, particulièrement sur les violons extrèmement soyeux, non sans rappeler les bandes son de certaines productions en cinémascope.

Une très belle démonstration musicale et technique sur ce CD.

Si il ne passe pas sur votre système audio, posez-vous très vite les questions d'équilibre tonal et de spatialisation de votre ensemble !
A l'instar des MERCURY, ce disque ne pardonnera aucune projection sur le médium et un aigu qui "frise".
A noter les infra graves parfaitement présents par petites touches à l'intérieur de chaque plage ; ils soulignent à leur juste niveau la vérité sonore et démontrent la qualité de la prise de son, sans aucune correction ni affaiblissement aux extrémités du spectre.




Arpeggione - SCHUBERT
Anne Gastinel (violoncelle) et Claire Désert (piano)

Microphones : NEUMANN M-149
Console de mixage : STUDER 962
Convertisseurs A/D : PRISM AD2
NAïVE V5021 - 2005

Deux charmantes femmes pour servir un des grands maîtres de la musique romantique.

Tout est réuni pour remplir la double mission artistique et technique :
Depuis les instruments, avec entre autres un violoncelle Testore de 1690 (!) qui à l'image d'un violon Amati de 1640, est bien plus chaleureux qu'un Stradivarius. La matière, le corps de l'instrument et ses résonances sont ici très présentes.
Anne Gastinel renforce encore cette chaleur propre à l'instrument, tout en lui apportant une rapidité sur les attaques grâce à sa virtuosité.

Pour cet enregistrement, des microphones Neumann M-149 à tube, dérivés des exceptionnels U-47 et M-49 sont utilisés.
Dédiés d'avantage à une prise de son "voix", ils se marient ici parfaitement aux timbres du violoncelle dont certaines fréquences recoupent celles de la voix. Ils concourent également à une excellente résolution entre le violoncelle et le piano.

Mais les deux femmes assurent par leur jeu la séparation naturelle des deux instruments : en dehors du positionnement des microphones, le violoncelle n'est jamais mis en avant et cet équilibre permanent est merveilleusement transmis par la technique de prise de son.

A l'intérieur des microphones, un tube miniature double triode type 6111, choisi entre autre pour sa robustesse (chocs, vibrations) et donc sa fiabilité dans des environnements sévères ..
On regrettera simplement l'absence de transformateur en sortie à l'instar des modèles originaux, et qui aurait donné toute sa lisibilité à la qualité de la capsule et à l'adaptation symétrique à la console de prise de son.
Les microphones attaquent la table réputée et à l'audio exceptionnel : une STUDER 962 ! Sans commentaires sur la transparence et la sonorité de cette table analogique suisse qui fait le bonheur de tous les ingénieurs du son jusque chez TELARC aux USA ...

C'est peu dire que le jeune Schubert renaît par "ses" deux femmes.
Le livret du CD s'ouvre d'ailleurs par une déclaration d'amour à peine masquée d'Anne Gastinel.

Le célèbre "Ständchen" (piste 4 - sérénade) vous tire ici les larmes aux yeux et là encore le soutien du piano donne une pleine harmonie à l'interprétation.

Les transcriptions sont superbes.
A noter la plage 7, où la profondeur et le jeu dans les réponses des deux instruments sont magnifiques.
Le glissement de l'archet sur les cordes est ici une condition redoutable à reproduire.
Ce passage réunit à lui seul des difficultés majeures à surmonter pour tout système audio : transparence et timbres.
La notion de matière doit également prendre toute son ampleur à l'écoute de ce même passage, caractéristique de l'émotion de la violoncelliste.

La transcription du fameux Quintette de la Truite (10) prend ici un aspect tri-dimensionnel par la rapidité, la précision et l'impact des deux interprètes.

Le très court lied "Illusion" (13) transporte toute l'émotion possible de la partition à travers son interprétation.

Pour finir techniquement, la conversion analogique / numérique en stéréo est assurée par un des sommets professionnels de la conversion dans le domaine digital, à l'instar d'Apogee également utilisé par votre serviteur en mastering : le PRISM AD2, 24 bit 96KHz, à plus de 6000 Euros les deux voies ...

En résumé, toute la chaîne musicale est ici respectée depuis l'interprétation jusqu'au traitement final numérique.

Si depuis 2005 vous n'avez pu vous procurer ce CD, alors foncez !
A écouter de toute urgence sur votre système audio pour valider sa qualité de reproduction dans les fréquences où se nichent l'origine de l'émotion musicale.

Ah ! Si Schubert avait connu Anne et Claire ...




Ballet Casse-Noisette (The Nutcracker) / Tchaikovsky
Orchestre Symphonique de Londres
Direction : Antal DORATI
Ingénieur du son : Robert FINE et mixage enregistrement bande magnétique 35mm / 3 canaux vers 2 canaux stéréo : Wilma FINE
Gravure : stéréo 1962 (The Nutcracker), stéréo 1958 (Serenade for Strings)
Microphones : 3 x Telefunken 201 omnidirectionnels à tube
MERCURY LIVING PRESENCE / 289-432750-2
(ré-édition 1991 format CD unique, ou ré-édition 2005 double format SACD)

A quoi fallait-il donc s'attendre ?
La direction de Dorati est exemplaire, légère et pleine d'âme lorsque souhaitée par la partition, voluptueuse même, associée à la magie technique de Robert Fine et à la sensibilité acoustique de sa compagne Wilma.
Ces trois "ingrédients" sont enfin réunis et concourent à une pure merveille pour les oreilles !

La précision de l'orchestre est extraordinaire ; tous les passages de cordes sont majestueux et la définition des alti est au sommet (CD2 10) dans cette prise "tout tubes" de 1962.
La harpe (CD1 07 & CD2 10) est rendue avec un naturel confondant sur les cordes métalliques et jusqu'aux résonances propres à l'instrument.
Le soyeux des violons est un peu prononcé sur le haut-médium aigu, principalement sur les forte (CD2 08), lié aux micros Telefunken 201 (remontée de 4dB entre 9 et 12KHz) et à l'acoustique plus froide du Watford Town Hall comparé au Wiener Konzerthaus (Serenade for Strings - Enregistré en 1958 sur le même disque).

Watford Town Hall Wiener Konzerthaus

Cependant les violons ne "frisent" jamais (CD2 04 & 17) et ne virent pas au désagréable comme sur beaucoup d'enregistrements purement numériques.
Les violons ont donc cette "matière" qui manque cruellement sur les enregistrements actuels où seules les harmoniques supérieures sont mises en avant !
La profondeur de la salle est environnante sur les passages moins orchestrés (ex. CD2 12): le contour et la position des instruments solistes se détachent alors parfaitement.
Le souffle est réduit à sa plus simple expression grâce à une distribution spectrale bien répartie sur toute la bande audio. Il ne gène en aucun cas.
La dynamique générale est exceptionnelle, liée à la largeur de la bande magnétique et donc à l'énergie disponible : 3 pistes sur 35 mm soit environ 1/2 pouce par canal !
La normalité professionnelle est de 16 pistes sur 50 mm !!!
Il existe pourtant quelques tassements acoustiques et un peu de confusion sur les passages finaux (CD2 14) avec l'orchestre complet. Ceci étant à nos oreilles, uniquement lié à la compression et au transfert lors du mastering original.

Envie de prendre un peu d'air ?
Envie de retrouver la dimension d'un orchestre ?
Envie de musique tout simplement ?
Un vrai coup de "ballet" pour revitaliser vos oreilles ...




Le charme de Stacey KENT nous envahit avec sa voix, alternant sensualité et rythme.

Avec son compagnon saxophoniste Jim Tomlinson, elle nous fait découvrir ses héros du jazz : Ray Charles, Sinatra, Nat King Cole, Dean Martin, Brubek, Ellington, mais aussi James Taylor (You've got a friend) et ... une très bonne reprise - en français - de Charles Trénet "Que reste t-il de nos amours" (I wish you love).

Réalisée en Angleterre en 2003, la prise de son est magnifique de dynamique et de précision, notamment sur le sax, parfaitement centré, plein, avec un très beau bas-médium.
La guitare de Colin Oxley est au contour parfait et nous colle à la peau ("People will say we're in love", "Que feras-tu de ta vie").
Les cordes ne sont pas tirées vers l'aigu mais possèdent une matière sonore bien réelle.

Même si le "dé-esser" (suppression des sifflantes) a quelque peu été oublié sur la voix lors du master, il n'en demeure pas moins un très beau CD de jazz vocal que vous écouterez avec plaisir, quelle que soit votre sensibilité du moment.




Le chef hongrois Ivan FISCHER nous donne ici une interprétation magistrale et peu commune des danses hongroises de Brahms.

Avec tziganes jouant violons solos et cymbalum (Danse N°12 en Ré mineur) !
Les parties spécifiques pour chacun de ces instruments, arrangées par le chef lui-même, viennent ajouter à l'ambiance romantique (N°11 en Ré mineur) mais aussi très enlevée et festive.

L'enregistrement réalisé par Philips Classics en 1999 avec la technologie "bitstream" est très dynamique, bien qu'inégal, avec une présence de la première octave forcée sur quelques reprises (Danse N°21).
Les pupitres de cordes sont magnifiques, même s'il existe un peu de confusion dans la masse orchestrale sur certains passages.
Il n'y pas de coloration notable sur le médium, par ailleurs très riche.

Sur la danse N°7 en La majeur, l'introduction au tarogato (grande clarinette) est d'une présence confondante et les violons possèdent un excellent soyeux.
La qualité du lieu de l'enregistrement est bien palpable et possède peu de réverbération.
Et bien dansez maintenant !




Blossom DEARIE est effectivement notre "Petite fleur chérie" !

Pianiste, avec sa voix si caractéristique, elle module à la fois des sons d'une pleine gaieté (Plus je t'embrasse, Give him the ooh-la-la) et des moments de tendresse à vous tirer les larmes aux yeux (I walk a little faster, Like someone in love, They say it's spring).
Sur cet album stéréo enregistré chez Verve en Septembre 1957 avec le producteur Norman Granz, elle est entourée des plus grands de l'époque : Herb Ellis à la guitare, Ray Brown à la basse, Jo Jones à la batterie ! Excusez du peu !
La prise de son est typique de cette fin des années 50 : un réalisme sur la voix à couper le souffle (qui est pourtant techniquement bien présent ...).
La masterisation d'origine est très bonne, même si les notes de la contrebasse (40 - 80 Hz) de Ray Brown sont un peu mises en avant.
Contrairement à d'autres enregistrements de ces mêmes années, la séparation stéréo n'est pas très marquée ; mais la profondeur est excellente et on devine le positionnement des micros entre la chanteuse et les instrumentistes.
En "bonus" sur le disque dont nous disposons (plage 14 non indiquée !) une prise directe - mais ratée - du studio avec quelques sons de cabine. Vous noterez immédiatement l'augmentation de la transparence sur ce morceau non compressé.
A "Blossom" fell.




Attention : Michael Bublé nous fait son cinéma.

Enregistré par la Warner par Humberto Gatica, superbement mixé sur Pro Tools et avec un mastering final de chez Sony à New York, tout était déjà techniquement réuni pour que ça sonne ...
Et c'est bien le cas ! Michael Bubblé nous envoie ses coups de coeur et la voix chaude du crooner canadien s'exprime ici pleinement.
Le haut grave - bas médium rend un hommage appuyé à la voix du chanteur.
Avec des musiciens du meilleur niveau, délivrant un puissant message musical, la compression est à la hauteur de nos attentes : la lisibilité, malgré la dynamique de l'ensemble, ne laisse pas de place à la critique ("For once in my life" , "Summer wind").
Même si l'image stéréo n'est pas très profonde, c'est la rapidité du message qui l'emporte avec de très beaux écarts de dynamique.

Sur sa version de "The way you look tonight" et surtout "Put your head on my shoulder", c'est le romantisme du chanteur qui s'impose. Sans tomber dans la guimauve. Troublant.
Sur "Kissing a fool", "How can you mend a broken heart" et "Come fly with me" on notera le détachement de la voix - superbe - par rapport à l'extrème grave soutenu de la basse électrique, sans intermodulation.
Sur un bon système, la voix doit rester bien présente et tous ces morceaux doivent passer sans saturation, sans mettre à genoux l'amplification et les haut-parleurs.

A vrai dire, ce fils spirituel de Frankie et Dean - et peut être même de Mel et Bing - n'avait pas besoin de tant de technique autour de lui pour imposer ses qualités ...
A écouter sans modération, à un niveau - très - confortable !




Si vous avez un coup de blues, alors le saxophoniste et clarinettiste Benny WATERS va vous remettre d'aplomb.

Enregistré en Avril 1976 au célèbre "Stampen" (the Pawnshop) de Stockholm, ce musicien de 74 ans vous transmet une énergie et un dynamisme incroyables.
Entouré d'excellents musiciens locaux, dont le subtil Björn Milder au piano, la prise de son analogique réalisée avec les grands classiques Neumann KM84 et Shure SM76 respire la santé. Les timbres sont superbes, principalement sur les quelques morceaux où Benny embouche sa clarinette.

Le piano droit est très léger, reconnaissable à ses harmoniques parfaitement définis (Some of these days).
La contrebasse sait rester discrète et les quelques solos finaux de guitare sont admirables.

Et lorsque Benny se met à chanter (Ziggin' and Zaggin'), il est immédiatement devant vous ...
Là encore, la prise de son respecte parfaitement le positionnement des artistes dans l'espace.
La phase est maintenue sur tout le spectre audio et les pointes de dynamique sont absorbées avec aisance par le mixage analogique et la bande Ampex Grand Master.




Patricia PETIBON : un premier disque hors du commun chez Deutsche Grammophon pour cette merveilleuse soprano de la "french touch".

Sur cet enregistrement récent de Janvier 2008, la voix riche en harmoniques, avec toute ses nuances, ses couleurs, passe sans saturations.

L'aération est très belle et parfaitement ressentie dès les introductions orchestrales : "Vorrei spiegarvi, oh Dio" , "Deh vieni, non tardar".
Les timbres des instruments du Concerto Köln dirigé par Daniel Harding sont parfaitement respectés.
La froideur numérique a disparu.
La prise de son entre dans une incroyable diagonalité.

Les ingénieurs du son de DG maintiennent au fil des années - même si les débuts numériques furent délicats - le plus haut niveau.
On se laisse séduire tout au long de cet enregistrement réalisé avec les techniques actuelles et qui possède de très rares et très belles qualités.
Raffiné.

"Amoureuses" est un hymne aux femmes et à l'expression des sentiments amoureux.
A l'écoute, comment ne pas tomber amoureux, nous aussi, de la belle Patricia ...




Claudio ARRAU. Encore un enregistrement Philips des premières années numériques : Avril 1982.

Consacré à Chopin et ses Chants polonais transcrits par Liszt, mais aussi à l'expressivité et l'ampleur dans "Funérailles" de ce dernier compositeur.
A l'image d'un RUBINSTEIN, Claudio ARRAU a alors 79 ans.
Son émotion et ses élans sont intacts : sur le passage n°6 "Meine Freuden", on perçoit nettement la frappe des ongles sur les touches et la respiration de cet immense artiste.

Non seulement, nous suivons la mélodie, mais aussi les vibrations du virtuose.

La main gauche n'est pas en reste et donne sa pleine assise à cet enregistrement très détaillé, dont on appréciera aussi les fins de notes.
Attention : cette prise est un test infaillible pour la transparence et la coloration dans le médium - haut médium d'un système.




Franz SCHUBERT : "Songs for male chorus".

La firme américaine Telarc nous a toujours habitué à des enregistrements hors pair.
Et ce quel que soit le style de musique.
Elle récidive ici avec le choeur d'hommes Robert Shaw.

Outre la précision exceptionnelle du chant et l'homogénéité de ce choeur, la prise de son est exemplaire.
Réalisée en Octobre 1992 "à minima" avec quelques Schoeps et Sennheiser et un Bryston 4B en écoute de monitoring, il était normal d'obtenir un tel résultat !
Les micros judicieusement positionnés, assurent la subtile captation de l'ensemble, y compris les accompagnements de piano et guitare présents sur certains morceaux.

Nous pénétrons dans un monde choral exceptionnel : "Die Nacht" , "Die Nachtigall", "Fruhlingsgesang" ou encore le célèbre "Standchen" résonnent ici au plus haut.
Qui pouvait mieux servir le romantique Schubert ? Inégalable.




Margaret WHITING : "She did'nt say Yes".
But I'm going to say Yes ! Oui, cet album remasterisé par Verve en Avril 2002 est sublime.

Russell Garcia dirige l'orchestre (cordes, vents et cuivres) avec un sans faute. Ses arrangements ajoutent une ponctuation saisissante à l'ensemble.
Bud Shank est au saxophone alto et aussi à ... la flûte (You couldn't be cuter).
Enregistré en stéréo à Los Angeles en Janvier-Février 1960, Margaret WHITING nous donne ici son interprétation très personnelle des chansons de Jerome KERN.

Le souffle de bande est assez perceptible.
Et c'est une très bonne chose que Verve ait conservé l'intégralité du master analogique sans détruire la beauté de la voix de Margaret.
Ainsi les "dropouts", "pops", "hiss" de la bande master sont bien présents et ces quelques défauts concourent à un naturel bienvenu sur chaque prise.
L'image stéréo est magnifique en largeur et en profondeur.
Le contour et la séparation des instruments sont très définis, même si il existe une certaine acidité sur les introductions des pupitres de cordes (Smoke gets in your eyes).

La batterie est placée à droite, la contrebasse alterne avec quelques slaps détaillés ("Look for the silver lining", "Why do I love you", "Dearly beloved"), le tout laissant une libre expression à la chanteuse ("All in fun", "Remind me", "Don't ever leave me").

La voix, bien qu'assez accentuée sur les sifflantes, possède une chaleur et un timbre qui vous donnent le frisson et qui ré-équilibrent subjectivement l'ensemble.
Sur un système projeté, orienté vers le médium et à la phase acoustique tourmentée, la chanteuse deviendra très banale et les arrangements seront fortement gommés ...




Paul PARAY : Suppé & Auber : Ouvertures.
Chapeau bas pour ce chef (et compositeur) né au Tréport qui dirige l'Orchestre Symphonique de Detroit.

La prise de son d'origine à 3 pistes, réalisée pour Mercury par le grand ingénieur du son américain Robert Fine, date de Novembre 1959.
Fidèle à son principe, seuls trois microphones Telefunken 201 sont utilisés !
Pour la captation, ils sont minutieusement placés fonction des pupîtres de ce grand orchestre et de l'acoustique de la salle.
A l'instar de la partition, la partie technique est donc rigoureusement définie.

Le "Morning, Noon & Night in Vienna" est fabuleux.
Même si le souffle est présent - mais bien réparti - la dynamique est exceptionnelle sur cette prise.
Quelques saturations apparaissent sur le master analogique ; mais c'est si peu comparé à la direction de PARAY !
Sur la partie soliste, le violoncelle est magnifiquement détouré : on devine les mouvements d'archet du musicien.
Il s'agit aussi d'un disque - comme beaucoup dans la série Living Presence - qui ne pardonnera pas sur une installation anémique et déséquilibrée : l'équilibre tonal doit être sans reproche et toute coloration sur le médium du système électro-acoustique viendra encore s'amplifier sur les forte.
Le système de reproduction doit différencier en profondeur tous les pupîtres (phase) et suivre l'augmentation du rythme et la puissance de l'orchestre entraîné par PARAY (headroom).
Malgré l'imposante masse orchestrale, la lisibilité doit rester parfaite.

Ce CD a été remasterisé en 1992 par la compagne de l'ingénieur du son de l'époque, Wilma Cozart Fine : la mémoire et la référence sonores sont là.
C'est donc cette version stéréo que nous privilégions par rapport aux pistes récentes SACD, même si le flux DSD à 2,8224 MHz apporte ici un peu plus de définition ; la qualité artistique est ainsi conservée.
Un exemple à suivre pour les petits nouveaux ... et aussi pour quelques professionnels.




Neville MARRINER : Offenbach : Ouvertures
Quoi de plus naturel pour un anglais habitué au Baroque que de diriger Offenbach !

Felicity LOTT ou Anne-Sophie VON OTTER ont bien surpassé quelques sopranos françaises par leur diction dans ces mêmes œuvres ...
Et les emplois à contre-courant de beaucoup d'artistes lyriques conduisent souvent à d'excellents résultats.

Cet enregistrement digital (base professionnelle 48 KHz) qui est l'un des premiers numériques gravés en CD par Philips (1981) est exceptionnel de dynamique et de précision, quels que soient les pupitres de l'orchestre.
La compression est ici minimaliste et rend toute sa force à la dynamique du numérique (96 dB).
Et si il existe quelques manques sur les harmoniques élevées des violons, les cuivres sont reproduits avec une telle puissance !

La répartition se fait naturellement en arc de cercle à l'arrière des enceintes.
La largeur stéréo n'est pas oubliée.
Les coups de timbales qui viennent marteler plusieurs passages sont reproduits avec une vigueur peu commune.
Sur l'ouverture d' "Orphée aux Enfers", le violoncelle solo est très précis et les reprises de l'orchestre risquent fort de transcender vos haut-parleurs ...

La direction du Philharmonia Orchestra est excellente, sans saccades : Neville MARRINER nous emmène avec force dans les propositions musicales d'un compositeur qui gagnerait aussi à être reconnu pour son sérieux dans l'écriture.

Le co-inventeur du support numérique nous donne ici, en tant que pionnier, une démonstration aboutie de cette technologie.




Krystian ZIMERMAN : Impromptus D899 & D935
Le nouveau langage du clavier.

Enregistré en numérique en Février 1990 à Bielefeld, avec des enceintes de monitoring B&W, Deutsche Grammophon signe avec ce pianiste au touché rare une merveille à la fois technique et artistique.

Hors concert, il nous est rarement arrivé d'avoir une telle présence, un telle ampleur sur le piano.

Quels que soient les passages aux tonalités et accents si variés, la richesse harmonique de l'instrument prédomine à chaque fois.

La prise de son assure une captation très réelle de l'instrument, sans largeur excessive et un extrème détail sur le jeu pianistique (N°2).
Sans froideur analytique.
Les effets de voile ou de masque sur le haut grave - bas médium, typiques à d'autres enregistrements de piano, ont ici disparu.

Cette qualité technique originelle, parfaitement transposée au master, nous permet de suivre avec aisance les variations tonales au sein même de chaque impromptu.
Associée au jeu de l'artiste, la lisibilité de la main gauche est parfaitement soutenue par la technique sur les impromptus N°7 et N°8 où l'ampleur délivrée par le piano est exceptionnelle, sans projection.

Grâce à Krystian ZIMERMAN, ces "pièces brèves, traductrices d'un instant, d'une émotion", se laissent pourtant écouter très longtemps.




Jacintha : "Here's to Ben" (A vocal tribute to Ben WEBSTER).
Rencontre entre une voix et un instrument.

Tout commence très fort techniquement : enregistré en 1998, directement en 2 pistes analogiques sur une machine vintage exceptionnelle : un AMPEX ATR-100 tournant à 76 cm/s !

La captation de la voix de Jacintha est assurée par un microphone - plus que vintage - Neumann à tube M-49 ! Avec sa triode miniature AC701 de chez TELEFUNKEN et son transformateur de sortie ...

Mastering réalisé suivant le procédé propriétaire à JVC (XRCD), avec une horloge atomique au Rubidium : court terme à 10-14 : où est donc passé le jitter du studio ?!

Ce CD dépasse l'entendement à tous les niveaux.

La présence sur la voix est sans égal.
Les moindres variations de tonalité, émotions et souffle de l'interprète nous arrachent à toute écoute "standard".

Sur "Danny Boy", "Tenderly" et "In the wee small hours of morning", la voix si pleine et chaude de la chanteuse vous enveloppe littéralement.

Le bas-médium, si caractéristique pour une voix et si difficile à reproduire, passe ici avec une fluidité incroyable.

Le piano de l'excellent Kei AKAGI et le sax ténor de Teddy EDWARDS sonnent comme jamais !

Une interprétation totalement magique, si bien servie par le mélange des technologies. Comme on aime.

Précieux et merveilleux : the look of love.
More than that : the sound of love.



A suivre :











































Et bien d'autres ... !



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