La cellule magnétique se compose classiquement d'un aimant puissant et de 2 circuits en fer doux en double C ; la fermeture du champ est alors réalisée par le stylet, solidaire de l'aiguille placé à l'intérieur de la bobine. Quelques années après, on retrouve ce principe sur les platines professionnelles CLEMENT dont nous parlons un peu plus loin.
Aujourd'hui c'est encore ce principe technologique - miniaturisé - qui est utilisé.
A l'écoute avec une aiguille neuve, les voix sont chaleureuses avec un haut grave magnifique, typique de la reproduction sans contre-réaction.
Le moteur reste silencieux et aucune agressivité n'apparaît avec les quelques 100g de force d'appui sur les chères galettes noires (78 tours)!
Sur les passages musicaux, la lecture est également très bonne, avec beaucoup d'expression, pas de retenue de dynamique. Sur certains disques de jazz apparaissent quelques basses claires, malgré un montage en baffle plan et aux rebords peu profonds. Ceci traduit un excellent équilibre subjectif de l'ensemble, l'association des différents maillons étant judicieusement choisie.
Le bruit de surface est réduit et la puissance est tout à fait confortable.
Compte tenu des moyens technologiques rapportés à l'époque, nous sommes en présence d'un pick-up destiné à une utilisation intensive et pouvant sonoriser une salle de petites dimensions.
La fidélité de reproduction, qui est donnée basiquement par la cellule magnétique, est un must pour l'époque et sans comparaison avec les phonographes purement mécaniques ou les capteurs piézo-électriques naissants.