EDITO OCTOBRE 2012

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L'audio file. Stand by me.


Est-il si difficile de briller et d'écouter dans les salons, particulièrement français ?

Notre passage au salon de Septembre dernier, accompagné par deux clients avertis, s'est soldé par des écoutes totalement en dehors de la promotion de la véritable Haute-Fidélité.

Citons d'emblée les deux écoutes qui se sont nettement détachées du lot : Atoll (soyons fiers !) et Van den Hul (déjà sous le charme au salon de Munich depuis des années).

Espérant que la prochaine édition de Novembre se déroule sous de meilleurs hospices, à moindre renfort de marketing et de basses, avec plus de pertinence sur les choix et de concentration sur la mise en œuvre.
Messieurs, attention à la branche …

Aurions-nous perdu l'oreille et les saveurs musicales ?
Heureusement, un de nos très récents enregistrements de concert nous montre que non !

Certes tout le monde ne peut se déplacer au concert - surtout classique - et retrouver la richesse des instruments sans dénaturation aucune. Avant de parler acoustique de salle, parlons simplement de timbres originels ET de vie.

Car même subissant la douche froide du mp3, du broadcast anharmonique, des DSP et enhancers en tous genres, tout le monde - petits et grands - est totalement apte à faire la différence.

L'oreille a certes ses références propres à l'historique émotionnel de chacun, mais il est tellement réjouissant d'observer des jeunes venant … avec leur père … dans nos locaux pour découvrir un autre monde sonore comme un Pink Floyd dont les qualités musicales et de mixage ne sont plus à vanter : raffinement des timbres (oui), spatialisation, dynamique !

Encore une fois, la qualité de la source numérique est importante mais il nous faut aussi entendre des platines vinyles vintage équipées avec des cellules d'entrée de gamme, parfaitement réglées, qui donnent du fil à retordre à des éléments bien plus onéreux avec des cellules XXX et des câbles de chez YYY …

Oui, nous prônerons toujours LA Haute-Fidélité, en dehors des manœuvriers éphémères de l'électro-acoustique.
De tous temps, il y a eu et il y aura de bons et de mauvais matériels : on peut nettement différencier les qualités de prise de son, des appareils utilisés et du support dès les premiers enregistrements électriques …

Ainsi, lorsque nous vous conseillons la réparation d'un appareil, c'est uniquement parce que le résultat final sera à la hauteur de la somme que vous investissez. Nous nous permettrons de vous aiguiller et refuser un élément qui, malgré nos attentions, ne sera pas à la hauteur de vos attentes.
A l'instar de certains, nous ne ferons pas des choux gras de la mode du "vintage en tous genres ", du "vintage à gogo", du "vintage à tout prix ".

Ce n'est pas une question d'âge, d'époque ou de sensibilité de l'auditeur.
C'est une question de savoir-faire, d'oreille des concepteurs et des metteurs en sons.

Encore des doutes ?

" On ne connaît pas complètement une science tant qu'on n'en sait pas l'histoire. " Auguste Comte. Venez donc commenter cette citation - sur rendez-vous - avec quelques prises de son, tous styles, toutes époques (1905 à 2012) qui vous replongeront pendant un court moment et sans prétention, dans l'évolution des techniques.

Vous découvrirez que le plaisir musical ne se niche pas uniquement dans la bande passante mais dans la qualité de " vie " de l'enregistrement, avec tous ses défauts. La compression, le lissage et la perfection ultimes sont à bannir !

Sans compter sur nos enregistrements directs en 24 bits qui vous démontreront l'écart, toujours présent depuis les débuts de l'électro-acoustique, entre la technologie de prise de son et sa mise à disposition finale.

Terminons sur une petite note technique concernant un adorable amplificateur français à transistors des années 70 et qui fait toujours honneur à la Haute-Fidélité :

- La puissance mesurée à l'écrêtage (d = 0.15%) est de 43 watts (classe AB) par canal, les deux canaux en service chargés par 8 Ohms,
- L'analyse du schéma montre un filtrage bien faible (4400µF pour la totalité de la tension d'alimentation) en comparaison des batteries de condensateurs d'aujourd'hui,
- Chaque canal comporte un isolement de la composante continue en sortie puissance par un condensateur qui assure la liaison haut-parleur (anti audiophile, anti facteur d'amortissement qui est ici proche de 50, anti transparence, anti …),
- Il comporte un choix pertinent de transistors européens et américains, dûment triés en Hfe et Vce0, parmi les meilleurs de l'époque en tenue en tension,
- L'entrée, disposant de sa propre régulation pour assurer une stabilité inconditionnelle de l'ensemble, comporte un étage suiveur avant l'amplificateur de tension, ce dernier étant alimenté par une source de courant : ces conditions sont inexistantes dans les amplificateurs japonais, américains et anglais de l'époque où la simplification des circuits est déjà de mise,
- La protection des transistors drivers est complète, mais les transistors finaux pourront subir les affres d'une surtension ou d'une surintensité …

Qui suis-je ?

Un amplificateur unique par ses qualités hyper musicales, dépassant toujours les amplificateurs actuels toutes technos confondues (classe A, transistors, MOSFET).
Mon circuit de préamplification, avec correcteur passif de tonalité aux fréquences judicieusement choisies, ne vient pas empâter le grave et sait se montrer subtile et utile, sans dénaturer les timbres et la spatialisation.
Une transparence totale avec un rendu des timbres proches des (très bons) amplificateurs à tubes (bien sûr qu'il y en a des mauvais !).
Un aigu soyeux comme on aime (tests violons imparables), et pourtant je suis entièrement à semi-conducteurs silicium et mes transistors complémentaires de puissance sont décriés comme étant du bas de gamme donnant un son très dur !!!

Malheureusement, j'ai si peu de petits frères que peu d'entre vous me retrouveront …

Musicalement vôtre,

Laurent SCHWARTZ
Ingénieur Electronicien - Ingénieur du Son

L'Autre du Son

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