EDITO SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011

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La rentrée vous donne Le bourdon ? BumbleBee capacitors.


Mais NON !

Puisque c'est avec plaisir que nous allons nous retrouver pour partager notre passion commune des Musiques et des Techniques nécessaires à l'une des plus belles des expressions.
Et puis c'est une passion durable tant elle nous anime profondément avec des moments intenses et sans cesse renouvelés.

Souhaitant que cette période estivale vous fut profitable, avec des oreilles pleinement reposées, voire exercées au travers des innombrables découvertes sonores que vous avez pu embrasser ; que ces découvertes soient purement auditives lors des concerts ou encore matérielles, chinées au hasard d'antiquités et de vide-greniers en tous genres.

Si vous vous êtes attardés aux concerts, vous aurez surement ressenti ce qui manque dans votre système : dynamique, ampleur, espace, focalisation, homogénéité, timbres, … tous ces points (non exhaustifs) étant loin d'être contradictoires mais tous nécessaires à une cohérence et un réalisme d'écoute.

Pour nous, ces vacances auront été "studieuses", comme déjà exposé à plusieurs clients.
Révision des bons principes de la véritable Haute-Fidélité, exigences des schémas électroniques, des technologies, du choix des composants et de leur association et enfin des mesures.

Mais le design électro-acoustique est loin d'être une seule affaire de connaissances théoriques ; il passe aussi par une validation acoustique finale et c'est à nouveau avec plaisir que nous vous accueillerons pour écouter nos nouveaux développements, qui comme à notre habitude, seront déclinés dans les optimisations que nous saurons vous proposer pour votre matériel.

Nos retours clients nous mettent toujours du baume au cœur et l'une de nos compétences est bien de cibler votre besoin, la possibilité d'optimisation de votre système existant.
L'optimisation d'un préamplificateur à 11600 Euros (effectuée ces derniers mois) montre que le chemin à parcourir est présent quel que soit le niveau de prix, et c'est cette capacité d'évolution que nous savons vous proposer.
Mais attention, tout appareil n'est pas implicitement optimisable : la faible variation de qualité d'écoute dans certains cas ne justifiera pas les moyens à mettre en œuvre.


Pour cette rentrée nous avons donc revisité et préparé du vintage de 30 à 50 ans du meilleur cru à l'époque. Ces choix d'appareils, quoiqu'en disent certains, restent toujours d'actualité parmi les plus belles réalisations sonores.

Encore une fois, il ne s'agit pas de nostalgie, de passéisme, d'anti-progrès, mais bien d'une approche purement musicale.
Sinon, nous aurions arrêté tout enregistrement et lecture numériques depuis 1981 !
Notre "bande passante intellectuelle" est un peu plus grande que de résumer la "belle" reproduction sonore aux années 60-80 !
Il existe nombre de mauvais appareils dans ces mêmes années, totalement inécoutables.
Toute chose étant égale par ailleurs, la statistique est probablement la même aujourd'hui (qui a dit pire ?) ...

Débutons par ce que nous avons déjà lancé sur les mois de Juin et Juillet :
Les écoutes vinyles avec les révisions et optimisations réalisées pour des clients sur des platines Thorens TD124 et 125 ainsi que sur les Dual 1219 et 1229.

Ainsi nous mettrons progressivement en œuvre, en écoute permanente et comparative les sept platines suivantes :

Thorens TD124
Thorens TD166
Garrard 301
Dual 1219
Dual 1229
Le Tallec Stad1
Denon DP62-L

Afin de mieux cerner les technologies, et aussi pour recueillir votre perception et vos avis, nous effectuerons des comparaisons synchronisées (donc en temps réel) CD / VINYLE avec les doublons de Microsillons / CD dont nous disposons.
Bien évidemment il ne s'agit pas de faire "sonner" du vinyle comme du CD en prenant des préamplis phono "bouchons" à circuits intégrés ou d'autres pourtant à tubes dont le rendu est digne d'une platine avec sortie USB.

L'inverse est également une hérésie : faire sonner un CD comme du vinyle !
Et pourtant nombre de designers et d'audiophiles veulent adopter ce dernier concept et tombent dans une triste compromission qui s'avère totalement creuse et dénuée de vie à l'écoute.

Notre objectif est - comme toujours - de retirer la quintessence de chaque technologie, de puiser toutes les informations présentes sur chaque support avant de porter un jugement définitif.

Si chaque technologie apporte ses évidences notables et audibles, le final restera toujours l'oubli des associations d'appareils, quels qu'ils soient, pour laisser la place majeure à la Musique.
Cet oubli total de la signature des électroniques et du système de reproduction acoustique est le but final.

Il ne s'agit pas là d'une démarche ésotérique ou idéaliste mais bien d'une évidence à atteindre, quelle que soit la nature et l'âge des moyens mis en œuvre.

Concernant les électroniques, nous maintenons nos associations validées de sources et traitements numériques professionnels (STUDER / YAMAHA / APOGEE / KORG / ALESIS / TASCAM), tous modifiés par nos soins, avec les éléments analogiques suivants :

- notre préamplificateur "home made" à Tubes-JFET en chauffe permanente depuis … 2004,
- notre amplificateur à transistors professionnel pur symétrique CM LABS 914 de 2x125W, totalement optimisé,
- nos enceintes mastering de référence pour le rendu final.


Un petit nouveau fait désormais son apparition : le célèbre et très rare préamplificateur Mc Intosh C20.
Nous avons réhabilité ce matériel qui dormait dans nos stocks depuis 1999.

Clin d'œil : merci à nos sympathiques clients Pierre C, Frédéric MC, Jean-Claude G, Philippe M. qui nous ont aiguillonné sur ce sujet …


L'état esthétique de notre appareil n'est certes pas des meilleurs, sans glace d'origine, mais le choix d'achat à l'époque portait sur la schématique intéressante mêlant subtils étages d'adaptation, de gain et filtres avec des composants d'origine intacts, principalement les fabuleux condensateurs "Paper In Oil" intégrés à ce préamplificateur ou dans d'autres matériels de la marque : C11, C22, MC 30,...

Ces condensateurs équipent aussi le prestigieux préamplificateur Marantz 7C.

Ces condensateurs sont également très recherchés (lorsque sans fuites …) par les guitaristes amoureux du vintage (Gibson, Les Paul, …) car ils donnent une dynamique et une palette de couleurs sonores incomparable à ces instruments.

Fabriqués par Sprague, ils portent également le nom imagé de "BumbleBee" :
en effet leur corps de résine noir et les anneaux colorés qui définissent leur valeur et leur tolérance font penser au bourdon. Mais quel bourdon ! Celui qui va vous transporter dans un autre univers ...

La particularité de ces condensateurs est leur facteur de qualité, leur tenue dans le temps.

A l'écoute, ils sont extrêmement neutres et proposent un haut médium et aigu très soyeux.
Le rendu dynamique est exceptionnel mais l'écoute sait aussi se faire chaleureuse et reposante.
Les écarts de niveau suivent l'enregistrement original sans jamais tomber dans le démonstratif générant une fatigue auditive sur le long terme.
Preuve d'un parfait équilibre, le volume sonore dans une pièce de petites dimensions (30m²) peut être poussé sans considération avant d'atteindre la saturation physique.
Les lignes de basses sont claires, très définies même si subjectivement l'ampleur sur la première octave et l'ouverture sur l'infra grave pourraient être plus présentes.
La ligne mélodique est très justement marquée, avec un médium plein de nuances, jamais agressif ou projeté.

D'une manière générale, cette neutralité exemplaire à l'instar de leur utilisation sur instruments, permet de faire ressortir toutes les qualités et défauts (!) liés à l'électronique pure depuis sa conception : schéma de principe, alimentation, choix des tubes (types, références et marques).

Ces BumbleBee ne pardonnent donc rien et le moindre déséquilibre du système sera immédiatement mis en lumière. Bref, de quoi donner finalement le bourdon …

D'autres technologies type MKT, MKP, polyester (…) n'arrivent pas à ce niveau de neutralité.
Sur un système transparent, on dénote rapidement un déséquilibre de l'électronique active de référence (tubes ou transistors) lié à ces derniers modèles.
Les aigus deviennent plus durs et les basses plus confuses et trop présentes suivant ces technologies. Le bas médium qui génère l'émotion devient maigre.

Mais l'association judicieuse de ces condensateurs avec d'autres types permet néanmoins d'assurer une très bonne neutralité en final.

A noter que d'autres types de condensateurs modernes mais très onéreux peuvent remplacer intégralement ces BumbleBee.
Là encore les matériaux tels que la matière du feuillard mais surtout la nature du diélectrique et de l'encapsulation jouent un rôle majeur dans la neutralité et la transparence.

Ainsi des schémas fort simples peuvent donner un rendu exceptionnel ; à l'inverse des schémas complexes réalisant des compensations purement électroniques (nombreux étages cascadés, régulations multiples, composants actifs mixtes,…) peuvent donner des résultats médiocres si ils sont conçus autour de composants passifs de faible qualité et dont on tente d'atténuer ou de corriger les effets.

Une fois encore, ce qui est perdu, fortement atténué, déformé en amont de la chaîne électro-acoustique ne pourra jamais se recréer à travers un maillon intermédiaire ou final, même si il frise l'excellence.

Toute compensation ou principe de nature à faire ressortir en aval ces informations manquantes conduira au déséquilibre.

Aussi, nous ne soulignerons jamais assez l'importance des sources et la transparence de la préamplification dans une chaîne de reproduction sonore.

Pour terminer sur notre Mc Intosh C20, les prises serties et oxydées (type ferro-nickel) sont remplacées par des contacts or assurant une amélioration notable des détails sur les petits signaux par la qualité même du couple de contact point chaud / point froid. Les sorties sont même équipées de prises argent ...

Ce préamplificateur a été totalement optimisé en termes de choix des tubes et modifications du schéma de manière à améliorer la scène sonore (largeur et profondeur des plans) tout en maintenant la focalisation et le contour précis des différents instruments ou voix.
Là encore, le choix des tubes 12AX7 et 12AU7 est important : ceux très recherchés qui pourraient passer comme exceptionnels ne sont pas forcément les meilleurs ...

Résultat final :

L'infra grave, peu présent à la base, fait alors son apparition sans conférer au grave une rondeur excessive.

La scène sonore et la dynamique trouvent alors une nouvelle dimension, ainsi que les timbres dont les nuances et la véracité sont à l'honneur.
Sur des morceaux qui pourraient conduire à de l'intermodulation (basse électrique + violon, orgue + flûte, contrebasse + voix, orgue Hammond + cymbales) , la restitution reste limpide et l'écoute se fait toujours sans aucun effort.
Les voix seules ou chœurs sont parfaitement définis avec un positionnement stable et un détail exceptionnel des tessitures dans les chœurs.
La transparence sur les instruments et la présence sur les voix ne se traduit pas par des détails excessifs qui viendraient faire oublier les timbres et le suivi mélodique.

En conclusion, il était temps de redécouvrir et de réanimer ce "petit" Mc Intosh !

Nous vous proposons donc de ponctuer agréablement les prochaines semaines.
A très bientôt pour continuer avec AUDIO MUSICAE  cette belle aventure sonore.




Musicalement vôtre,

Laurent SCHWARTZ
Ingénieur Electronicien - Ingénieur du Son

L'Autre du Son

© SEPTEMBRE-OCTOBRE 2011 AUDIO MUSICAE