EDITO - JUILLET / AOUT 2009

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Saines lectures de vacances.

Les vacances, c'est aussi l'occasion de partir avec de bons bouquins.

Quelques "fouilles" dans notre collection d'ouvrages électroniques plus que vintage nous ont permis de retrouver de précieuses réflexions d'entre les deux guerres.

Voici quelques perles garanties d'époque (1928-1945) et extraites pour notre édito de Juillet-Août.

"Avant de faire du point to point analysis, parlons un peu de la méthode du gros bon sens qui cherche les raccourcis et vous met en huit minutes le doigt sur des pannes qui demandent huit heures d' "analysis" aux jeunes gens bourrés de théorie ... en admettant qu'ils les découvrent jamais. (sic)"

"La panne est très rarement brutale ; elle prévient et s'installe progressivement et on la reconnaît à l'affaiblissement ou à la modification du son. D'où le principe : mieux vaut prévenir que guérir et changer un organe défaillant que mort."

"Il faut éviter deux erreurs opposées : celle du monsieur qui croît que tout se trouve dans les livres et celle de son voisin qui méprise la théorie et ne jure que par l'expérience."

"Pour reconnaître une panne au son, quelque peu d'expérience devient déjà nécessaire."


"En variant le commutateur, je charge plus ou moins la lampe de sortie. Pour commencer, je lui mets 30.000 Ohms. alors le haut-parleur se met à nasiller, il fêle les trompettes, fait racler les violons, m'écorche les oreilles. Saisi d'horreur, je descends à 20.000 puis à 15.000 ohms. Cele va mieux mais la distorsion subsiste, quoique affaiblie. Je descends derechef à 7.000 Ohms : l'amplificateur me remercie en chantant de sa voix la plus suave, jusqu'au moment où je descends plus bas, à 5.000 puis 3.300 et 2.000 Ohms où les incongruités recommencent."

"Pour dépanner un appareil moderne (1945), il faut plus de méthode et moins de science qu'il y a quinze ans car la technique s'est stabilisée. Les montages biscornus ont à peu près disparu, on ne construit plus guère que des amplificateurs qui sont tous coulés dans le même moule, à part certains phénomènes assez discutables."

"On a emporté l'appareil à la campagne alimentée par triphasé 380 Volts, soit 220 Volts entre phase et neutre. Naturellement le fusible a sauté ; on l'a remplacé par n'importe quoi et on a coupé le courant quand on a vu que cela marchait mal. Il n'est nul besoin d'être fakir Birman pour deviner que toute l'alimentation en a pris un bon coup. Quant aux pannes qui ont précédé celle-ci, il importe de les connaître et de savoir ce qu'on a remplacé, même si la réparation a été faite par un as."

"Il a un jour, sur le conseil d'un ami, essayé une 6L6 à la place de la 6V6, à moins que ce ne soit une 6V6 à la place d'une 6F6. Réfléchissons : courant plaque très supérieur, échauffement très grand de la résitance de polarisation suivant la loi du carré, donc cette résistance est cuite."


"Petit à petit, nous avons quitté la voie du gros bons sens qui vous décortique les trois quarts des pannes en deux coups de cuiller à pot, pour empiéter dans le domaine aride des mesures. C'est qu'il existe malheureusement pas mal de pannes sournoises et réfractaires qui ne se laissent pas terrasser par la seule force de l'intuition et du syllogisme."

"De toutes les incongruités que peut se permettre un amplificateur mal élevé, la plus odieuse est peut-être le ronflement. Alors on pousse la puissance pour submerger l'énervant gêneur, et c'est ainsi que le solo de violon devient un récital d'orgue de Barbarie."

"Le client qui appréhende la facture a bien soin de vous prévenir : c'est moins que rien. "Mon poste est épatant seulement il s'arrête parfois et il repart tout seul. Vous qui êtes spécialiste, vous aurez arrangé cela en cinq minutes." Les cinq minutes du client sont parfaitement capables de se muer en cinq heures de recherches vaines, à moins que ce ne soit votre "réparation" qui tienne seulement cinq minutes, pas même le temps de vous faire payer. Car tout est possible lorsqu'il s'agit de pannes intermittentes.
D'où la méthode des "aveux spontanés", renouvelée des tribunaux de l'Inquisition. C'est bien simple : vous soumettez d'abord le châssis à la question du feu. Vous le couvrez d'un journal ou d'une couverture et vous le laissez mijoter dans son jus pendant quelque temps en évitant tout excès qui pourrait faire couler les condensateurs fixes. Dans cette atmosphère de couveuse, il arrive que la panne éclose, ce qu'on n'aurait pas obtenu à froid. Une autre méthode plus brutale consiste à appliquer des tensions plus élevées que celles qu'il digère habituellement. Tout comme l'accusé soumis à la question de l'eau, le poste entre parfois dans la voie des aveux, à moins qu'on ne fasse claquer ce qui doit claquer (...) Quand les grognements s'arrêtent, il est évident que l'organe remplacé est le coupable. Il ne reste plus qu'à le confesser dans tous les recoins de sa conscience avant de procéder à son autopsie."

Gardons un peu d'autres fabuleux commentaires "techniques" pour les prochaines fois !



Prototypes de notre future réalisation

En dehors des conseils précédents ... et poussés par nos clients, nous avons créé - sur un schéma original - des blocs amplificateurs à tubes de 12 Watts, mais capables de tous les bons excès ...
Leur commercialisation doit démarrer en 2010.

Venez donc découvrir en avant-première (sur rendez-vous) ce nouveau système Audiophile de très haute facture et retrouver enfin le plaisir musical.


L'optimistation de tous les maillons d'un système Haute-Fidélité est une de nos compétences :
N'hésitez pas à en profitez pleinement !

Excellentes vacances à tous et rendez-vous en Septembre.



Musicalement vôtre,

Laurent SCHWARTZ
Ingénieur Electronicien - Ingénieur du Son

© 07-08/2009 AUDIO MUSICAE